CARIBOO!?
Cancoillotte et Belfort-Blues...

Tuesday, September 30, 2003

Luxury

Préparatifs presque terminés… En sortant du boulot, je me promène en "centre ville" pour faire quelques courses. Je suis en t-shirt, il fait un peu frais mais le soleil me réchauffe. J’ai « Trains » de Porcupine Tree dans les oreilles, l’instant est parfait, un grand sourire me barre le visage. Il faut en profiter, car à mon retour, il faudra affronter la grisaille, rallumer le chauffage, et autres réjouissances flanvilloises automnales.

Trois semaines de pérégrinations, un peu à Paris, un peu à New York, un peu sous le soleil de Californie. Je mesure la qualité du programme. D’autant que je suis allé faire un tour sur le site de l’hotel que la Firme m’a réservé à San Jose. Ca pue le mauvais goût à l’américaine, moi qui aime la sobriété, mais on ne va pas cracher dans la soupe. Je sens que je vais avoir des tonnes de choses à raconter…

Je commence par le difficile choix de CDs à emmener. Je les sélectionne pour marcher dans les rues, ou dans Central Parc, cerné par les gratte-ciel. Radiohead me semble fort approprié. Anathema of course, du Brad Mehldau, Jerry Cantrell, E.S.T., The Gathering, du Iggy pop, un petit St Anger quand même. Pas de Dream Theater, je fais une cure de désintoxication en attendant le prochain album. Peu de metal, en fait. Je m’impose aussi Renaud et Sanseverino, parce qu’on ne se sent jamais aussi Français qu’en Amérique du Nord. Lors de mon année Montréalaise, je me faisais des cures de franchouillardise, fromage et Johnny Halliday, je revivais. On ne peut pas nier ses origines.

L’énergie me manque. Je tombe de sommeil, mais il faut finir avant d’aller se coucher. Et ces cons qui sont branchés sur 110 volts... qu'est-ce que je vais bien pouvoir faire de mon arsenal numérico-communicatif? Acheter un adaptateur, certes...

:: posted at 11:10 PM

DOWN THE LINE...


10 heures de boulot et 4 heures de musique. Je marche encore au « pas le temps de se poser 5 minutes » aujourd’hui. Il est une heure trente, blogger fait des siennes. Je l’appellerais bien, je suis sûr qu’elle est en train d’écrire mais je ne veux pas la réveiller...

19 heures, on commence à jouer. Au programme, bossage de compo et reprise de Changes (in the house of flies) des Deftones. La reprise est bonne, le gros son est là. On met des bouchons, mais comme souvent il me faut les enlever pour ressentir pleinement les vibrations. Je ne peux profiter qu’avec les oreilles qui saignent. D’autant qu’on a un peu poussé le volume ce soir. Souvent, chacun joue dans son petit espace, dans son trip. Tout à l’heure, on s’est rapprochés, faisant corps derrière les watts. Ah oui, voilà la version 2.


Je sens les basses qui vibrent dans ma poitrine. Le pied posé devant la grosse caisse, j’ai le mollet qui vibre à chaque contretemps. Moments magiques où la musique se crée, à partir de rien. Enfin si, à partir de nous. Oh bien sûr, ça ne va pas chercher loin, je ne pense pas qu’on réinvente quoique ce soit. Mais ces moments où on se retrouve à l’unisson derrière les notes, je ne les donnerais à personne.

On finit par aller se nourrir de victuailles grasses (Quick, seul endroit peuplé et accueillant après 22 heures). On réécoute un peu. Minuit trente. Il est tard, mais je n’ai pas sommeil. Je tiens bon, en apnée comme toujours …

:: posted at 12:32 AM
Monday, September 29, 2003

Tune under construction (1)

Un morceau pondu d'une traite, entièrement improvisé. Il y a trop de basses, mais ça sonne pas trop mal pour un enregistrement à la volée.

Pour moi, il ne faudrait plus y toucher, mais on va le retravailler. Je posterai les versions successives...

Le voilà.

Bienvenue dans "Behind the Scenes of a Local Band".

:: posted at 12:31 AM
Sunday, September 28, 2003

Blast from the past

Dimanche, 20 heures 30. Je fais la vaisselle (passionnant, non?). Nick Holmes s'y met :


On this New Year's Day
With no hesitation
There's no celebration from me

Paradise Lost - No Celebration

L'hiver arrive. Je me laisse aller à un petit tour dans le passé. L'année dernière, fin novembre, j'achetais cet album en quatrième vitesse avant de prendre un train pour Lille, ou pour Orléans, je ne sais plus. Incroyable comme un simple disque peut charrier avec lui un lot de souvenirs, de sensations, d'endroits. Je me retrouve souvent, au détour d'un couplet, transporté dans le passé, dans une impression de déjà-vu.

La rue de l'Arc de Triomphe, que j'avais retrouvé hagard, sans bien comprendre ce qui m'arrivait. La gare du Nord, j'y avais raté un énième TGV, ce qui me ferait arriver une heure plus tard. Ca n'était pas plus mal, étant donné ce que j'avais à y apprendre. Mon New Year's Eve, qui s'est déroulé avec une célébration, mais dont j'avais été totalement absent (pardon Pitch et Mimi de vous avoir gâché le passage à l'an 2003). Cette série de week-ends Belfortains, que j'appelais "week-ends commando", durant lesquels j'établissais un planning serré de choses à faire, pour m'éviter de penser à quoique ce soit.

Je devrais écouter cet album avec détachement. Je devrais vivre avec plus de détachement. Je ne devrais pas laisser mon estomac faire l'éponge. Je devrais être plus indifférent, plus égoïste, profiter pour moi seul. Bref, je devrais ne plus être moi.

:: posted at 9:17 PM

J'en arrive presque à apprécier cette journée de calme. J'ai mis un gros pull, mes chaussettes de bûcheron spécial Quebec, et cette après-midi se déroule dans une langueur appréciable, avec un peu de Tool dans les oreilles.

Ce midi, je déjeûne avec un collègue de promo, fraîchement arrivé en pays de Montbéliard. Je descends de chez moi, le ciel est gris (les Anciens ont prédit qu'après 4 mois de soleil, on allait en baver pendant 12 ans). J'avais presque oublié le "Semi-Marathon du Lion". Je me dis tiens, les rues vont être bondées... On se serait cru dans "28 jours plus tard". Tout le monde a disparu. Les rues ne sont pas plus désertes qu'un dimanche midi ordinaire, mais les barrières, podiums et autres donnent l'impression d'une fête où personne ne serait venu. Flanville, égale à elle-même...

VANILLA SKY REVISITED?

Mon ex-compère m'apprend qu'il est ici depuis 3 mois. Il habite Nantes. Cherchez l'erreur. En y pensant un peu, je me rends compte que nous sommes nombreux à avoir fait des déménagements complètement débiles. Sacrifiés sur l'autel de la productivité. Se retrouver à 600, 900 kilomètres de ceux qu'on aime, parce qu'on n'a rien trouvé d'acceptable tout près. Ces contraintes qu'on s'impose, au nom d'un épanouissement professionel certes important, mais pourtant futile. Ces entreprises qui vous trimbalent de droite à gauche, pacre que qu'est-ce que vous voulez, mon vieux, c'est le marché qui veut ça. Je m'estime heureux, mais nombre de mes congénères n'ont pas ma chance. Progrès social, mon cul.

Mais tout est relatif. Mes parents rentrent du Maroc. Dictature et pauvreté, se souvenir qu'on est libres et indécemment riches...

:: posted at 3:24 PM
Saturday, September 27, 2003

THE LOST ROUTE DE CAMPAGNE


Hier soir, nous avons organisé une petite orgie pour nos Chinois. Saucisse de morteau, fondue, alcools divers et variés. Le chinois semble réservé, mais dès que l'alcool s'en mêle, il s'empresse de faire le tour de la table et de faire "Campeï" (comprenez cul-sec) avec tout le monde. Après, ils chantent très fort en souriant. C'est vivifiant.

20 heures 45 : "Tiens, il faut aller chercher Yan à la gare de GrosConVille (j'aime de plus en plus ma ville, ça se voit), qui c'est qui va y aller ?" Ben la bonne poire, pardi. Le temps de rentrer, ils ont commencé à bouffer et je me retrouve en fin fond de table avec de peu loquaces compagnons. Non, je ne me plaindrai pas.

Le chinois aime s'amuser, mais quand arrivent les douze coups de minuit, un instinct collectif s'empare de lui et il va se coucher. Reste à ranger, avec les mêmes que d'habitude (la bonnepoiritude est un trait de caractère persistant). Il est deux heures. Temps de prendre la route. C'est là que ça se corse.

I'm coming to an end
I've realised what I could have been
I can't sleep so I take a breath
And hide behind my bravest mask
I admit I've lost control
Lost control....
Anathema - Lost Control


Terrible de se dire que la vie est belle. Mais les routes de campagne de nuit sont si tentantes. Je n'ai pas le droit de l'écrire. Je n'ai pas le droit d'y penser. Mais rien à faire pour m'en empêcher. Une pensée fulgurante, qui n'a pas le temps de se matérialiser, et sur laquelle aucun argument rationnel n'a de prise, puisqu'elle elle-même a si peu de fondement rationnel. Rien d'inquiétant en soi, sinon le frisson qui me parcourt le dos alors que le violon fait son entrée. Sinon aussi le fait qu'il soit revenu. Il a quitté l'estomac, et a trouvé un nid douillet au fond de ma gorge...

Tout ça devrait rester enfoui au fond de moi. Mais qu'est cet endroit sauf une log de ce qui me passe par la tête?

A FINE DAY...

:: posted at 7:13 PM
Friday, September 26, 2003

Un nouvel endroit, mais pour continuer sur la même voie.
Toujours ingénieur dans la Firme, toujours à Flanville.
Toujours le même, solide comme le roseau.

Sauf que maintenant y'a des commentaires...

:: posted at 10:54 PM